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Notre coopérante María Rodriguez participe à des audiences de la CIDH en Bolivie

Catégorie(s): Emblematic cases, , 2019

Notre partenaire au Pérou, l'Associación Pro Derechos Humanos (APRODEH), a participé à deux réunions de suivi au cours de la 171e session de la Commission interaméricaine de droits de l’homme (CIDH). Ces réunions étaient liées à deux dossiers importants dans lesquels APRODEH est impliquée. María Rodriguez, conseillère juridique volontaire chez ASFC, était de ces rencontres.


Le dossier Mamarita Mestanza


Le premier dossier est celui de Mamerita Mestanza, une dame stérilisée de force pendant le conflit armé péruvien et décédée à la suite de graves complications. Le dossier est suivi au niveau national par DEMUS, une ONG de droits des femmes, avec l’appui juridique d’APRODEH qui apporte son expertise en matière de litige au sein du système interaméricain.

L'objectif principal de la représentation d’APRODEH dans cette réunion était de trouver une solution concrète aux difficultés rencontrées avec la mise en œuvre des réparations en matière d'éducation pour les enfants de Mamerita Mestanza. L'État devra à ce titre présenter une proposition en matière d'éducation dans les 30 jours à la CIDH.


Les cas du « Communiqué de presse »


L’autre dossier duquel APRODEH a fait le suivi en est un très complexe, qui comprend 159 cas de violations de droits humains commises pendant le conflit armé, dont la grande majorité sont cas de disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires. Toutes ces violations ont été comprises dans un communiqué de presse signé entre l'État péruvien et la CIDH le 22 février 2001.

Dans ce document, l'État a accepté sa responsabilité et s’est engagé à indemniser de manière intégrale les victimes (autour de 510). Malheureusement, 18 ans après la signature du communiqué de presse, les réparations ordonnées par la CIDH n’ont toujours pas été octroyées et les engagements de l’État ne sont toujours pas respectés.

Au cours de cette réunion, les représentantes d'APRODEH étaient accompagnés des deux bénéficiaires de ces cas. Leur présence à cette réunion était essentielle, car ils ont pu témoigner de la désillusion de plusieurs victimes et de la fatigue qu’elles ressentent face à la situation.

APRODEH a souhaité montrer au grand jour les délais dans l’octroi des réparations et les difficultés en termes d’accès à la justice auxquelles font face les victimes de violations graves des droits humains au Pérou.

L'État a entendu les pétitions spécifiques et s’est engagé à transférer ces demandes aux ministères concernés. Ils doivent aussi en informer à la CIDH dans les 30 jours.