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Deuxième concours interuniversitaire en droit pénal: première phase accomplie!

Catégorie(s): Training, International criminal law, Colombia, 2017

Elizabeth España est conseillère juridique volontaire déployée en Colombie dans le cadre du projet « Protection des enfants, femmes et autres collectivités vulnérables » mis en œuvre par Avocats sans frontières Canada (ASFC) et le Bureau international des droits des enfants (IBCR). Elle agit depuis le 16 novembre dernier au sein de l’équipe ASFC en Colombie.

Bucaramanga, Colombie - Cette année, Avocats sans frontières Canada (ASFC) organise la deuxième édition du Concours interuniversitaire en droit pénal international (Concours DPI) à Bucaramanga, en Colombie.

Le Concours DPI est divisé en trois phases, soit la formation, qui se déroulait du 25 avril au 6 mai, la sélection et la préparation, qui se tient le 5 juin, et la phase finale, qui aura lieu le 16 juin. Cet événement de sensibilisation de la relève juridique est rendu possible grâce à la faculté de droit de l’Universidad Industrial de Santander et l’appui de son partenaire, l’Equipo Juridico Pueblos (EJP).

L’objectif principal du Concours? Procurer aux étudiant-e-s en droit de cette région les mêmes opportunités d’apprentissage de ceux qui habitent les grands centres.

Après plusieurs décennies de conflit, et principalement avec l’arrivée et la mise en œuvre de la Juridiction spéciale pour la paix (« Jurisdicción Especial para la Paz»), une mesure comprise dans l’Accord de paix, cet événement cherche à susciter chez ces étudiants de la curiosité et de l’enthousiasme envers le droit pénal international et la protection des droits des victimes.

La formation

La première phase consiste en une série de cinq ateliers et d’une journée de table ronde. En s’appuyant sur la réalité colombienne, les ateliers ont porté sur les thèmes suivants :

• l’initiation au droit pénal international et à la juridiction de la Cour pénale internationale;
• le déplacement forcé comme crime international;
• les impacts de la violence basée sur le genre dans le cadre du conflit armé;
• la justice transitionnelle dans le cadre de l’examen préliminaire de la CPI en Colombie;
• les techniques de documentation de cas de la compétence de la CPI, particulièrement la violence sexuelle dans le contexte du conflit armé.

Au total, c’est près de 90 étudiants provenant de cinq universités qui étaient présents. Ils provenaient de la Universidad Industrial de Santander, la Universidad Cooperativa de Colombia, la Universidad Manuela Beltrán, la Universidad Santo Tomás et la Universidad Unisangil.

La phase de formation s’est achevée par une table ronde durant laquelle les étudiants, divisés en groupe de 10 et soutenus par des membres de l’EJP, ont dû mettre en application les connaissances acquises en répondant à des questions d’analyse portant sur un cas hypothétique touchant aux thèmes abordés.

Du positif sur toute la ligne!

En tant que coopérante volontaire responsable de l’organisation de ce concours, j’ai eu l’occasion de recueillir quelques témoignages d’étudiants très intéressants. J’ai pu constater les résultats positifs de la première phase de cette activité en termes de renforcement des connaissances pour les futur(e)s juristes.

Leur regard et leur façon d’exprimer leurs impressions m’ont fasciné car ils manifestaient un intérêt marqué pour la défense des droits des personnes les plus vulnérables.

La deuxième phase a lieu aujourd’hui! Y sont convoqués les 16 étudiants qui ont obtenu les meilleurs résultats et qui, pour l’occasion, auront à travailler en équipe de deux. À partir d’un cas fictif se déroulant en Colombie, ils auront à défendre leur position quant à la compétence de la CPI. Ils participeront à un atelier additionnel qui porte sur les techniques de litige et d’expression orale. Ça promet!

Soyez patients, de nouveaux détails vous seront communiqués d’ici peu! Entretemps, je me permets de croire que la suite de ce concours s’annonce des plus palpitantes!

Photos

Étudiants à l’écoute d’un des conférenciers durant la phase de formation du Concours DPI.

Crédit: Luis Eduardo Coll

Le conseiller juridique pour ASFC en Colombie, M. Felipe Peña, lors du deuxième atelier portant sur le déplacement forcé comme crime international.

Le directeur de la Consultoría para los Derechos Humanos y el Desplazamiento (CODHES), M. Marco Romero.

Crédit: Luis Eduardo Coll

La directrice de la Corporación Humanas, Mme Adriana Benjuema.

Crédit: Luis Eduardo Coll

Le coordinateur de l’équipe d’analyse et d’incidence en Colombie du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. M. Camilo Bernal.

Crédit: Luis Eduardo Coll

Étudiant(e)s participant aux tables rondes


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